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Les YORUBA du Nigeria

March 25, 2021




Sur les traces du vieux Sage de Bandiagara, nous irons Ă  la dĂ©couverte des diffĂ©rents peuples d'Afrique et d’ailleurs. Dans un univers constamment mĂ©tissĂ©, de bonnes relations avec les autres demandent parfois des efforts en termes de connaissance mutuelle.

ConnaĂ®tre d'oĂą tu viens m’aide Ă  comprendre qui tu es. Notre premier voyage se fera au Nigeria: Ă  la dĂ©couverte des YORUBA. Qui sont-ils? quelles sont leurs traditions?

Ethnie du Sud-Ouest nigĂ©rian, les Yoruba, qui sont au nombre de 25,5 millions environ (19 p. 100 de la population nigĂ©riane) en 2005, occupent une situation prĂ©dominante dans la rĂ©gion situĂ©e entre la cĂ´te des Esclaves et le fleuve Niger ; ils forment la presque totalitĂ© de la population des États de Kwara, d'Oyo, d'Osun, d'Ogun, d'Ondo et de Lagos. Les Yoruba occupent Ă©galement des zones au BĂ©nin (600 000) et au Togo. Depuis le XVe siècle, ils ont constituĂ© une grande partie sinon la majoritĂ© des esclaves dĂ©portĂ©s en AmĂ©rique du Sud (BrĂ©sil), aux CaraĂŻbes et Ă  Cuba.





Ils sont un des rares peuples de l'Afrique noire à avoir élaboré une civilisation urbaine ; en 1826, le capitaine Clapperton dénombrait cinquante-cinq villes dont plusieurs de plus de 20 000 habitants. L'histoire de cette région fut dominée par le royaume d'Oyo qui eut la prééminence sur les autres jusqu'au début du XVIIIe siècle. Affaiblis par des luttes intestines, les royaumes d'Ilorin et de Old Oyo furent conquis par les Peul respectivement le premier en 1821, le second en 1837. Robert Meunier


Les croyances traditionnelles Yoruba considèrent que le monde est composé de deux royaumes connectés. Le monde visible des vivants est appelé Aye, et le monde spirituel des Orisas, des ancêtres et des esprits, est appelé Orun.

Ase est la force vitale qui est donnée à tout par le Créateur de l'univers. Le Créateur de l'univers. Ase est dans tout : les plantes, les animaux, les gens, les prières, les chansons, les pierres, et les rivières. L'existence dépend d'Ase parce que Ase est le pouvoir de faire en sorte que les choses se produisent de changer. Les Yoruba croient au Créateur qui règne sur l'univers entier avec de nombreux autres dieux qui lui sont subordonnés. Le Créateur de l'univers s'appelle Olorun. Olorun vit dans le ciel et est considéré comme le père de tous les autres dieux. Olorun est le seul dieu qui n'a jamais vécu sur terre. Olorun est le dieu suprême et ne possède pas d'adorateurs ou de sanctuaires, comme les autres dieux.


Le peuple Yoruba vénère plus de quatre cents divinités différentes. Ces dieux sont appelés Orisas. Certains des Orisas sont vénérés par tous les Yoruba. D'autres dieux ne sont vénérés que par certaines villes ou familles. Chaque personne reçoit ou reçoit une divinité spéciale à vénérer. Une personne vénère généralement le dieu de son père, mais certaines personnes mais certains adorent le dieu de leur mère. Certaines personnes sont contactées par un dieu particulier dans leurs rêves et reçoivent l'ordre de le vénérer.

La divination Ifa est une méthode traditionnelle de résolution de problèmes chez les Yoruba. La divination aide à expliquer pourquoi certains malheurs arrivent à quelqu'un. Par exemple, si les récoltes d'un agriculteur ne poussent pas ne poussent pas ou si un membre de la famille est malade, ils demandent l'aide d'un devin. Les devins Ifa sont appelés babalawo (pères de la sagesse ancienne). La fonction du devin Ifa est de déterminer les raisons qui causent le malheur d'une personne.

Pour ce faire, il effectue un rituel avec la personne qui rĂ©vèle la source du problème. 


Ils figurent parmi les ethnies d'origine d'une partie au moins des Africains transportĂ©s aux AmĂ©riques au temps de l'esclavage. Certains cultes, comme la santeria cubaine ou le candomblĂ© brĂ©silien, portent la trace de cette origine dans leurs divinitĂ©s et certaines croyances. Le revivalisme noir des Etats-Unis, apparu peu après le mouvement pour les droits civiques, s'est lui aussi tournĂ©, entre autres, vers cette source de tradition africaine. 

Phoebe A. Hearst Museum of Anthropology University of California, Berkeley


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